Dès que J’ai connu M. Philippe, il a pris pour toujours une très grande place dans ma vie, et j’ai souhaité en mon coeur de mettre en lumière ses paroles et ses actes, en écrivant tout ce que j’ai vu et entendu. Durant des années, les nombreux amis du Maître que j’ai fréquentés ont mis spontanément à ma disposition des documents authentiques le concernant, et tout ce qu’ils avaient noté sur sa vie et ses entretiens. De cette collaboration est né le présent ouvrage.
Nizier Anthelme Philippe (surnommé Maitre Philippe de Lyon), né le 25 avril 1849 à Loisieux et décédé le 2 août 1905 à L'Arbresle, est un mystique et guérisseur français. Voici quelques paroles de lui.
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Nous avons le bien et le mal en nous. Le mal n’est pas autre chose que le démon et nous-mêmes nous ne sommes que des anges déchus. (25-6-1897)
Les idées de mal que nous avons sont bien des idées du démon ; mais nous n’avons qu’à bien faire. (1902)
Ce qui fait tressaillir d’effroi à la vue d’un démon, même à quelques pas, c’est ce qu’il y a de mauvais en nous ; car le mal est sous l’empire du diable.
Comme la vue d’une grande âme, d’un saint, fait tressaillir de joie en nous ce qu’il y a de bon. Par là le mal en nous cherche à devenir meilleur. (20-2-1895)
Lorsque Satan tenta le Seigneur, il ne le connut pas ; il ne savait pas que c’était Lui. (12-2-1901)
Les Rideaux
Le cerveau n’est pas assez lucide pour percevoir les choses telles que l’esprit les transmet.
Nous avons tous un rideau devant les yeux qui empêche de voir ce qui est devant nous. (13-1-1895)
Personne ne voit les choses de la même manière ; il n’y a que celui dont les yeux de l’esprit sont ouverts qui voit les choses telles qu’elles sont. Même dans le monde des esprits ils ne voient pas la réalité.
Où nous voyons une cafetière, d’autres êtres voient un réservoir, un lac, un abri, mais tous voient quelque chose de différent. (…)
Le Cœur
Le cœur, étant l’organe le plus sensible de notre être, doit en devenir le temple. Pour cela il doit être martelé et forgé, c’est pourquoi nous devons supporter les misères. Il doit aussi devenir le temple de Dieu, ce qui est alors la vraie joie, le vrai bonheur. (4-2-1895 ; 4-2-1902)
Notre cœur est comme une petite chaumière sur un mauvais terrain. Nous devons, par des transformations, par des embellissements successifs, en faire un palais. Nous devons améliorer le terrain qui est autour afin qu’il soit digne des matériaux qui servent à édifier ce palais dans lequel le Seigneur viendra habiter. (5-5- 1902)
C’est dans ce cœur spirituel qu’est déposée l’étincelle de Dieu qu’il nous faut faire grandir. (11-2-1902)
Le cœur appartient à l’esprit.
Nous avons en nous-mêmes le Ciel ; c’est à nous de le développer. (3-1 1897) Le Ciel est dans ton cœur. Aussi il est écrit : »
Tu bâtiras ton temple pour que le Seigneur y pénètre ». Car il y a en nous une étincelle de l’âme qui est la Lumière, et cette Lumière, c’est Dieu.
Pour que cette Lumière nous éclaire complètement, il faut abandonner son soi- même. (2-5-1895)
La Lumière
La Lumière n’est que dans la vérité.
L’âme peut donner la Lumière et c’est là sa vie ; Mais pour cela, il faut qu’elle l’ait elle-même. (9-12-1895)
Celui qui est dans la Lumière ne voit pas le mal ; Il est comme un petit enfant, il a tout oublié.
Ne réfutez pas la Lumière. De loin en loin il est venu sur plusieurs points du globe des envoyés du Ciel chargés d’apporter la Lumière et, si vous la réfutez, des ténèbres moins épaisses où vous êtes vous serez plongés dans des ténèbres plus obscures.
(29-11-1 894)
Si Dieu vous envoie la Lumière, ne la refusez pas, ne jugez pas celui qui vous l’apporte. Ne cherchez pas à plaire à vos voisins plutôt qu’à Dieu. (13-12-1894) (…)
L’indulgence
L’indulgence est un don que Dieu a fait à l’âme.
C’est une arme pour combattre ; mais nous nous en servons contre nous-mêmes puisque nous ne sommes indulgents que pour nous. (10-5-1893)
Si nous comprenions bien que celui qui ne porte pas notre nom est notre frère, nous serions moins méchants et plus indulgents pour lui. (14-11-1894)
L’indulgence est un sentiment qui ne se partage pas. Si on l’a pour soi, on ne peut pas l’avoir pour les autres. Il faut être plein d’indulgence pour les fautes des autres et pas du tout pour soi. (24-7-1903)
C’est pour cela que l’Évangile nous dit : Vous voyez une paille dans l’œil de votre frère et vous ne voyez pas une poutre dans votre œil. Celui qui traite d’imbécile son frère est imbécile lui-même, car, s’il n’était pas imbécile, comment saurait-il son frère est un imbécile ? Il ne faut jamais juger si nous ne voulons pas être jugés ; celui qui juge sera jugé.
Si quelqu’un dit du mal de vous et si vous allez vous plaindre à un ami, vous prouvez par là que vous auriez fait absolument la même chose, seulement il vous manquait l’occasion.
Si un ami vient vous dire que votre voisin a dit du mal de vous, au lieu de lui demander : »
Ah ; Qu’a-t-il dit ;", ce qui est mal, très mal, répondez à cette personne : » Eh bien ; Dites-lui de venir le répéter devant vous », (8-11-1893) (…)
Ombre et lumière
Il ne faut rien faire que ce qui peut être mis au grand jour.
Vous pouvez être sûrs que lorsqu’en cette vie vous voulez cacher quelque chose à vos frères, cette chose, après la mort, sera la première que vos frères sauront. N’est-il pas dit qu’il faudra remettre dans la lumière ce que vous aurez mis dans les ténèbres pour le soustraire à la lumière ? (21-11-1894)
On ne doit jamais faire le mal dans l’ombre, on doit le faire en pleine lumière ; car, si on fait le mal dans l’ombre et qu’un jour on soit dans la lumière, il faudra qu’on quitte la lumière pour aller chercher ce qu’on a mis dans l’ombre. (8-11-1894)
Si tu fais dans les ténèbres quelque action devant être faite dans la lumière, il te faudra aller chercher cette action dans les ténèbres pour l’apporter à la lumière, car tout ce qui se fait à la lumière ne peut être ténèbres. (22-11-1900)
Quand, après une faute commise, nous sentons au-dedans de nous comme un reproche, un sentiment de gêne, d’inquiétude, c’est l’esprit qui cherche la vérité ou plutôt la lumière qui pénètre dans les ténèbres et, s’il y a résistance, il y a souffrance.
Le remords est un commencement de la connaissance que l’esprit a de ce qu’il est. (Avril 1897)
Extraits de Vies et Paroles de Maitre Philippe, Alfred Haehl