26 mars 2010
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Selon un rapport de l'Organisation internationale du travail, le stress coûterait à l'industrie américaine quelques 200 milliards de dollars chaque année en pertes de productivité, maladies, décès prématurés et mouvements de personnel.
Il est évident qu'avec des collaborateurs qui se sentent
mieux dans leur peau, qui savent gérer leur stress, maîtriser les situations de crise, communiquer avec leurs collègues et prendre des décisions
en ayant une vision claire des choses, le rendement pour l'entreprise est considérable. Il ne s'agit pas seulement ici de considérer qu'il y a moins d'absentéisme dans ce cas, mais également de prendre en compte l'effet engendré par la motivation, l'esprit
d'équipe (qui n'induit par ailleurs pas de pertes en terme de productivité).
En Europe, l'importance de ce phénomène a également été observée. En témoigne, par exemple, l'adoption de
l'agenda social par le Conseil européen de Nice qui a classé le stress au travail parmi les nouveaux problèmes liés à l'environnement du travail
qu'il convient de combattre. De la même manière, on peut également noter que l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail a identifié
le stress, à l'heure actuelle, comme l'un des principaux facteurs de risque pour la santé et
la sécurité des travailleurs ; au point que chez ces derniers, le stress lié au travail est en passe de devenir une affection aussi ordinaire que le mal de dos. Selon les estimations de l'Union européenne, plus de 41 millions d'Européens sont affectés par le stress lié au travail, ce qui se traduit chaque année par des millions de journées
de congés de maladie et des pertes de revenus.
Il est important de remarquer que tous les secteurs et toutes les catégories professionnelles sont
concernés et touchés par le stress lié au travail. Chacun de nous DOIT être considéré comme un sujet à risque. Ouvriers, employés, mais aussi cadres et managers – ces derniers devant en plus
gérer le stress des autres – sont des victimes potentielles du stress qui n'épargne personne. Certains secteurs et certaines professions sont bien sûr davantage exposés au risque que d'autres,
mais il n'en demeure pas moins que le stress est devenu universel et que nous en sommes tous
victimes.
Devenu ainsi un phénomène de plus en plus courant, il devient très important de ne pas le négliger. D'ailleurs, le projet 2004 d'accord-cadre européen sur le stress au travail – qui présente une avancée
certaine par rapport à la directive-cadre sur la santé et la sécurité de 1989 (CE89/391) – atteste ainsi de l'ampleur du phénomène, notamment par l'obligation d'adapter le cadre professionnel et
de la reconnaissance du stress comme une préoccupation européenne communes des employeurs, des travailleurs et de leurs représentants.
En effet, les divers changements auxquels sont appelées à faire face les entreprises obligent à davantage
de flexibilité et d'adaptabilité. Ces changements, s'expliquant notamment par une concurrence accrue, le rythme des innovations tant en termes
d'avancées technologiques que d'améliorations dans l'organisation du travail, ou encore des exigences environnementales auxquelles sont confrontées les entreprises, peuvent notamment avoir pour
conséquences qu'un certain (grand ?) nombre de travailleurs se sentent dépassés voire menacés. Les
connaissances deviennent en effet très vite obsolètes et il est de plus en plus nécessaire pour les travailleurs de mettre leurs compétences à jour.
Ces situations qui apparaissent comme des stresseurs expliquent notamment le développement de nombreux cabinets spécialisés dans la gestion du stress, comme le cabinet Stimulus ou encore le
centre Re Sources…
En outre, l'ampleur et la gravité du phénomène « stress au travail » est tel que des propositions ont été faites, notamment par l'Agence pour la sécurité et la
santé au travail, afin d'ajouter le stress au travail à la liste des causes possibles des accidents du travail, des maladies professionnelles et des maladies liées au travail.
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