Pour approfondir encore le sujet de la communication, suite aux articles sur l’analyse transactionnelle et sur les modèles de Jacques Salomé, voici dans ce qui suit une méthode qui permet de favoriser la coopération entre les interlocuteurs afin d’être dans des échanges constructifs. Cette communication que l’on nomme Communication Non Violente « Nonviolent Communication » fut inventée par le psychologue Marshall Rosenberg afin de permettre d’entendre et de répondre à soi et à son interlocuteur en évitant ou en calmant la violence latente ou manifesté. Cette méthode, j’irais jusqu’à dire cette façon d’être avec autrui, permet une communication sans violence envers soi et envers l’autre ou du moins une violence bien moins ravageuse dans ce qu’elle produit lors du feedback entre les interlocuteurs.
Non violent signifie donc communiquer sans nuire à son interlocuteur et sans se nuire en cas de désaccord ou de reproches. Étant donné que, dans certaines circonstances ou selon le sujet traité, se mettre en communication est un acte qui peut provoquer ou porter en lui de la violence (verbalisée ou pas), il est important d’orienter le discours vers la coopération plutôt que vers le combat. Par ce processus, l’objet du dialogue trouve une réponse. Émerge alors un échange où la médiation prend sa place. Idéalement, on passe de la disparité à une unité singulière puisque chacun est pris en compte. La méthode aide à clarifier et à discerner les composantes qui construisent les rapports humains.
La violence découle souvent de l’incompréhension entre les interlocuteurs. Cette incompréhension trouve sa source dans la non prise en compte des besoins et des sentiments de chacun. La CNV propose de considérer et d’intégrer ces deux dimensions fondamentales afin d’éviter les échanges défensifs et donc agressifs. Il va sans dire que lorsqu’on se sent compris on est alors soulagé et notre attitude est plus sereine vis-à-vis de celui qui nous parle. On peut alors entendre différemment ce que l’on nous dit. Le terreau pour la communication constructive est alors trouvé dans un équilibre plutôt que dans un rapport de force dominant - dominé.
L’orientation de la CNV réside donc dans l’acquisition du réflexe d’empathie envers soi et envers l’autre lors du processus de communication. L’empathie permet de se respecter et d’accueillir l’autre dans ce qu’il est même s’il se montre désagréable, critique, vulgaire, accusateur, culpabilisant envers vous. Être empathique ne signifie pas être en accord avec autrui, cela signifie « se mettre à la place de ». Si vous vous respectez et que, par exemple, votre interlocuteur a une attitude désagréable et bien vous pouvez refuser de rentrer dans un pseudo dialogue voué à l’échec. Je vous renvoie ici à l’analyse transactionnelle (AT) lors de relations dramatiques.
La CNV est applicable à toutes les situations de communication verbales : entre amis, avec les collègues de travail, votre famille, dans le couple, avec les enfants, avec des inconnus.
Pour résumer, la CNV offre une façon d’être, une façon de dire et une façon de recevoir car vous allez apprendre à dire ou à demander. La critique n’a alors plus la même porté, même si elle est justifiée, elle sert de tremplin pour avancer.
©Christelle Giacomoni 1997-2011 (vous pouvez me contacter ici -clic)
Plus d’information sur la CNV
http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non_violente_(Rosenberg)